Less Is More

S’il est bien une maxime que l’on aime répéter à nos stagiaires, c’est bien celle issue de l’art minimaliste « less is more ».
Derrière cette expression se cache un précepte toujours d’actualité. Surtout en 2016. Après que les ordinateurs aient vu leurs ventes exploser, de nombreux graphistes en herbe ont pu tâter du logiciel de création graphique, Photoshop en tête. Dès lors, à la fin des années 90, on a eu droit à des affiches usant et souvent abusant des filtres, effets de styles proposés nativement par le logiciel. Si à l’époque, on était soufflés, de nos jours, se risquer à utiliser certains de ces effets standards auront surtout comme effet de dater votre création. Exemple :

  • Effets de styles
  • + textures
  • + filtre
  • + mode de fusion
  • + comic sans ou toute autre police mal choisie
    = graphisme daté !

PAS LA PEINE D’EN FAIRE DES TONNES POUR S’AFFICHER.

Dès lors, qu’il s’agisse de formations en PAO (Photoshop, Illustrator, InDesign) ou bien même vidéo (After Effects) voire web, on préfère orienter nos clients sur des solutions simples mais efficaces de composition.

  • Une bonne base visuelle (photo, vidéo),
  • + une dominante de couleur (avec parfois un mode de fusion sur l’objet ou le calque selon le logiciel utilisé)
  • + une belle typo adaptée (important)
    = BANCO.

Pour vous en convaincre, quelques exemples trouvés sur le site Behance.

 

Mais si on s’en tient à l’actualité, on peut citer la récente affiche du festival de Cannes 2016. Unanimement saluée par la presse, elle reprend une scène du film « le Mépris » de Godard et est l’oeuvre du graphiste Gilles Frappier (déjà actif sur les précédentes éditions).

 » Le choix de cette image est très symbolique. Déjà l’escalier, qui rappelle la célèbre montée des marches de Cannes, mais aussi la lumière dorée qui évoque immédiatement la Palme d’or, mais surtout « Le Mépris » de Godard, qui est un film sur le tournage d’un film. Un chef d’œuvre du 7e art porté par le tandem Michel Piccoli / Brigitte Bardot aux côtés de Fritz Lang, sans oublier la photographie de Raoul Coutard et la musique de Georges Delerue. Une façon de redire l’engagement fondateur du festival : « rendre hommage aux créateurs, célébrer l’histoire du cinéma et accueillir de nouvelles façons de regarder le monde. »
Source RTL

Au delà de cette explication, vous remarquerez que l’on retrouve ce précepte cher à notre société. Ici, une image en noir et blanc pour permettre une bonne incrustation de la couleur, l’image a d’ailleurs été réhaussée en luminosité/contraste, des détails ont été effacés pour magnifier un peu plus encore le visuel, puis un simple mode de fusion rappelant la palme d’or pour la couleur, une police « simple » mais à la fois classe par son côté rétro/classique et surtout l’alignement centré du texte.

LE DIABLE EST DANS LES DÉTAILS.

C’est sans fioriture aucune et pourtant, que c’est beau. Tellement loin de certaines affiches vues ces dernières années et financées par l’État.
Encore besoin de vous convaincre que la sobriété d’un visuel n’est en aucun cas un handicap ? Bien évidemment, cette situation  ne peut résumer l’univers de la communication dans son ensemble, mais si l’on doit donner UN SEUL conseil aux personnes moins alertes dans le domaine du graphisme, c’est qu’il n’est pas toujours nécessaire d’en faire des tonnes. N’oubliez pas cependant que la police de caractères choisie est d’importance alors ne négligez pas non plus cet aspect. Ce n’est pas pour rien que l’on passe parfois quelques heures à définir est la plus adaptée à un projet de communication, le diable étant dans les détails.

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